Le souci majeur de cette démarche est d’abord de disposer d’un outil d’évaluation fiable et non chronophage des apports quotidiens en calcium. Après évaluation, le praticien pourra réagir de manière adaptée aux éventuels besoins de supplémentation en calcium. Différentes méthodes sont exploitables en pratique quotidienne.

Les outils d’évaluation actuellement disponibles en consultation

1. L’auto-questionnaire de Fardellone

C’est actuellement l’outil de référence en rhumatologie [2]. Il s’agit d’un auto-questionnaire comportant 20 items permettant de calculer un apport calcique journalier en milligrammes. Ce point est crucial car les recommandations actuelles sont exprimées en mg/j [1], ce qui permet au clinicien de pouvoir ajuster dans la même échelle les besoins éventuels supplémentaires de son patient.

Cependant, il présente de nombreux écueils ne lui donnant qu’une place dans les questionnaires de recherche clinique, mais il n’est pratiquement jamais utilisé en consultation quotidienne (ou seulement dans les cabinets bénéficiant d’une aide technique lors du passage d’une densitométrie osseuse par exemple). En effet, il est chronophage, nécessitant plus de 5 minutes avant d’obtenir un chiffre en mg/j. De plus, de nombreuses personnes à partir d’un certain âge sont en grande difficulté pour le remplir, ne le rendant pas toujours fiable dans la population âgée ostéoporotique. Il n’a d’ailleurs pas été validé dans cette population [2]. Enfin, il comporte une quantification de la taille des portions d’aliment pas toujours facile à évaluer et source de confusion. Ainsi, ce questionnaire ne pourra vraisemblablement jamais être proposé comme un outil pratique au quotidien dans la poche ou sur le bureau[...]

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